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Halcyone
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17 mars 2012

Mémoire d’une vague

Celui-la par contre, tout en n'etant pas parfait, est celui de tous ceux que j'ai jamais pu ecrire, qui me tient le plus a coeur. Pour ma part, quand je le lis, meme un an plus tard, je retrouve la meme ambiance.

J'avais pas prevu de le publier, en verite, je voulais le garder jalousement pour moi mais... dans un enorme elan de generosite.... le voici.
Je sais qui parle. Je sais de qui il parle. Et pourtant, rien ne les unit. Et pourtant.... 

(et cette fois, pas de mais qui tienne, il faut vraiment lire avec la musique, sinon c'est pas du tout la meme chose.)

Mais parce que canalblog aime pas youtube et que dailymotion n'aime pas Amorphis, va falloir cliquer.

 

Mémoire d’une vague

L’ancre de l’existence se balance, en avant, en arrière, le temps avance et recule, génère une vague remplie de souvenirs qui vient s’échouer sur une côte abandonnée depuis longtemps. Le sable avale goulument l’eau, nouvelle bouffée de vie, d’espérance. Et le sable se souvient d’une époque éloignée, et si le sable le pouvait, le sable pleurerait. Mais pour autant qu’il ait des yeux, ceux-ci resteront éternellement secs.

Des souvenirs qui s’écoulent au plus profond de la terre, pour rejoindre à nouveau la mer du temps, un seul subsiste et brille sous le soleil brulant d’un été infini. Il s’évaporera bientôt, et sera perdu a jamais, mais auparavant, il crie et exige qu’un œil innocent le contemple, une dernière fois.

La roche est brulante, la mer glacée. Le soleil, comme à son habitude disparait derrière la ligne d’horizon, créant cette beauté parfaite décrite par les poètes de l’amour. Un paysage qui évoque la joie d’être jeune, les baisers, la romance naissante.

N’importe quel livre vous le dira.

Mais le paysage peut basculer, quand la vague se retire de la cote et emporte avec soi toute la douceur et l’amour. Il n’y a que les rêveurs pour ne voir que les étoiles qui se reflètent dans les eaux cristallines, que les aveugles de l’esprit pour ignorer la violence de l’océan qui se déchaine.

Marree basse, les rochers émergent de l’eau. Un autre soir comme celui-ci, ils auraient regretté le soleil qui bientôt s’en ira éclairer complètement les terres au-delà du monde connu. Mais pas aujourd’hui. D’une voix unique, terre, mer et lune, et même soleil couchant, clament la venue de la nuit, la fin d’un jour trop long.

Je peux le voir clairement, allongé la, respirant à peine. Mais ses yeux brillent encore, tandis qu’il adresse une dernière prière au ciel et je l’entends maudire celui qui le condamna a mort. Et sa voix déchire l’harmonie du monde qui m’entoure.

L’ancre de l’existence se balance en avant, en arrière, le temps avance et recule, génère une vague remplie de souvenirs qui vient s’échouer sur une côte abandonnée depuis longtemps.

Le sable avale goulument l’eau et quelques souvenirs en même temps. Certains retourneront dans l’océan. D’autres resteront pris parmi les grains, aussi nombreux que les étoiles dans le ciel…

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