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Halcyone

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17 mars 2012

Mémoire d’une vague

Celui-la par contre, tout en n'etant pas parfait, est celui de tous ceux que j'ai jamais pu ecrire, qui me tient le plus a coeur. Pour ma part, quand je le lis, meme un an plus tard, je retrouve la meme ambiance.

J'avais pas prevu de le publier, en verite, je voulais le garder jalousement pour moi mais... dans un enorme elan de generosite.... le voici.
Je sais qui parle. Je sais de qui il parle. Et pourtant, rien ne les unit. Et pourtant.... 

(et cette fois, pas de mais qui tienne, il faut vraiment lire avec la musique, sinon c'est pas du tout la meme chose.)

Mais parce que canalblog aime pas youtube et que dailymotion n'aime pas Amorphis, va falloir cliquer.

 

Mémoire d’une vague

L’ancre de l’existence se balance, en avant, en arrière, le temps avance et recule, génère une vague remplie de souvenirs qui vient s’échouer sur une côte abandonnée depuis longtemps. Le sable avale goulument l’eau, nouvelle bouffée de vie, d’espérance. Et le sable se souvient d’une époque éloignée, et si le sable le pouvait, le sable pleurerait. Mais pour autant qu’il ait des yeux, ceux-ci resteront éternellement secs.

Des souvenirs qui s’écoulent au plus profond de la terre, pour rejoindre à nouveau la mer du temps, un seul subsiste et brille sous le soleil brulant d’un été infini. Il s’évaporera bientôt, et sera perdu a jamais, mais auparavant, il crie et exige qu’un œil innocent le contemple, une dernière fois.

La roche est brulante, la mer glacée. Le soleil, comme à son habitude disparait derrière la ligne d’horizon, créant cette beauté parfaite décrite par les poètes de l’amour. Un paysage qui évoque la joie d’être jeune, les baisers, la romance naissante.

N’importe quel livre vous le dira.

Mais le paysage peut basculer, quand la vague se retire de la cote et emporte avec soi toute la douceur et l’amour. Il n’y a que les rêveurs pour ne voir que les étoiles qui se reflètent dans les eaux cristallines, que les aveugles de l’esprit pour ignorer la violence de l’océan qui se déchaine.

Marree basse, les rochers émergent de l’eau. Un autre soir comme celui-ci, ils auraient regretté le soleil qui bientôt s’en ira éclairer complètement les terres au-delà du monde connu. Mais pas aujourd’hui. D’une voix unique, terre, mer et lune, et même soleil couchant, clament la venue de la nuit, la fin d’un jour trop long.

Je peux le voir clairement, allongé la, respirant à peine. Mais ses yeux brillent encore, tandis qu’il adresse une dernière prière au ciel et je l’entends maudire celui qui le condamna a mort. Et sa voix déchire l’harmonie du monde qui m’entoure.

L’ancre de l’existence se balance en avant, en arrière, le temps avance et recule, génère une vague remplie de souvenirs qui vient s’échouer sur une côte abandonnée depuis longtemps.

Le sable avale goulument l’eau et quelques souvenirs en même temps. Certains retourneront dans l’océan. D’autres resteront pris parmi les grains, aussi nombreux que les étoiles dans le ciel…

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11 septembre 2010

Au bout du chemin

Ceci est une fanfic sur Mirror Mirror, un forum rpg ou je suis co-admin. Une fin comme une autre pour une histoire un peu tordue uu'

~*~

Un regard par la fenêtre lui apprit que tout s’écroulait. Le monde, au-delà de la vitre était froid, hostile et gris, gris, gris. Il ne lui appartenait plus, mais pis encore, elle-même s’y sentait désormais étrangère. Jadis, elle aimait ce pays, comme on aime son enfant, aujourd’hui elle ne le reconnait plus. Aujourd’hui, elle ne veut plus le reconnaitre, elle le craint et la méprise, aujourd’hui, elle sait que sa vie ici n’a été qu’une énorme erreur.

La fenêtre lui renvoie un reflet pale et a peine visible, qu’elle refuse d’identifier comme étant le sien. La beauté froide qui animait ses traits semble être partie, en même temps que son courage, que son orgueil. Laila n’est désormais plus qu’une vieille femme fatiguée. Un soupir franchit ses lèvres pales, tandis qu’une larme se forme au coin de son œil gauche. Elle la chasse d’un geste distrait – le temps de pleurer n’est pas encore venu, il est trop tôt pour se permettre ce luxe.

Trop perdue dans la contemplation de l’échec de sa vie, Laila ne remarqua pas tout de suite l’homme assis sur le coin de son lit. Combien de temps attendait-il la, que la maitresse de Kuan-Ti s’aperçoive de sa présence ? Des heures peut-être, peut-etre a-t-il toujours été la, quelque part, n’ importe où prés d’elle ? Les yeux baissés et le visage triste, il attendait.

Et la voila qui se détourne de la fenêtre, et tout de suite il capte son attention. Elle ne le reconnait pas tout de suite, et ce n’est que lorsqu’il lève les yeux vers elle, que les souvenirs affluent dans la tête de Laila, qu’elle se souvient d’une promesse faite au clair de lune.
La boule dans sa gorge, elle la laisse éclater en sanglots, de joie et de soulagement. Abandonnant toute fierté, elle se jette dans les bras de l’intrus et laisse sa douleur couler tranquillement. Il avait été l’unique lueur d’espoir dans sa vie, la voix qui dictait la sagesse, mais jamais elle n’avait osé espérer le revoir.

Aujourd’hui, en ce moment, elle ignore pourquoi il est la, et elle ne veut pas savoir. Sa seule présence indique que rien n’avait été vain, que les choix faits ont été les bons. Seule condition pour que cette rencontre ait lieu.

- J’ai réussi – murmure-t-elle – dieux, j’ai reussi…
- Tu as choisi le mauvais chemin, Laila – dit-il, brisant les espoirs de la femme en pleurs – mais il t’a mené à bon port.
- Tu es la, alors que j’ai fait le mauvais choix… aurais-tu défié le destin ?

Il rit doucement.

- Je n’y crois pas, as-tu oublié ?
- Pourquoi es-tu ici ?
- Pour savoir ce que tu comptes faire maintenant. Et peut-être essayer de te persuader de… suivre ma voie. La liberté, Laila, penses-y ! Penses-y un moment ! La liberte jusqu'à la fin de ta vie, loin d’ici, loin des tourments du passé ! N’est-ce pas une récompense suffisante pour tes efforts !

Laila n’a pas besoin même d’un moment pour réfléchir, elle sait déjà qu’elle va le suivre. Trop longtemps restée prisonnière de faux idéaux, de fausses manières, d’une vie fausse et trompée, elle ne peut résister à l’appel de la liberté absolue, même si cela exige un dernier sacrifice… détail complètement insignifiant, face au bonheur promis par la nouvelle existence, sa nouvelle naissance.

- Il me semble… - dit-elle avec un sourire – il me semble, que je suis prête à te suivre jusqu’au bout du monde.


La journée se déroula selon l’habituelle routine quotidienne. Des papiers, des papiers et encore des papiers. Vers midi, Laila fit appeler son éternelle ennemie au sein du clan, la jeune et sévère Kagami Shikyo. Apres un échange relativement sec et froid, elle en fit son nouveau bras droit.
Le soir, les deux gardes postés devant la porte la virent sortir, vêtue d’une robe blanche, comme elle n’en avait jamais portée. Elle souriait et, comme ils diraient plus tard, semblait rajeunie et apaisée.
On ne la revit plus jamais à Scio.

Certains prétendent qu’elle s’est donné la mort, trop attristée par la disparition soudaine et inexpliquée de sa partenaire et amante, Mei Lin Zhou. Mais ceux-ci ignorent tout de la visite inattendue qu’elle reçut le même jour. Ceux-ci n’ont jamais vu les deux loups, l’un gris-argenté comme la lune et l’autre, noir comme la nuit quitter la propriété de Kuan-Ti, couverts par l’obscurité.
Ceux-ci ignorent, que la mort n’est pas la seule issue au désespoir

11 septembre 2010

Play the Game

Celui-ci, je ne le commenterais pas, je pense qu’il est très clair xD Quant a savoir quels sont les personnages concernés, en fait il n’y en a pas, ça peut s’appliquer a presque tous mes couples ^^

La journée s'écoule par petites gouttes monotones, brouillées parfois, par un éclat de soleil passager. Un sourire, un geste, un léger effleurement de la main, quand personne ne regarde. C'est comme un jeu, ni plus ni moins. Un jeu qui peut s'arrêter a tout instant, pour ne demeurer qu'on joli souvenir. Et la vie continuera comme avant, goutte après goutte, illuminées par d'autres rayons de soleil.

Vient le soir, les règles changent, mais le jeu reste le même. Les sourires sont toujours la, et ils finissent même par évoluer en rire, timide d'abord, débridé ensuite. Les gestes se font plus prononcés, plus tendres. Les doux effleurements deviennent de tendres caresses, puisque personne n'est la pour voir.

Les gouttes du temps semblent s'arrêter. Les rayons de soleil ne sont plus qu'un détail appartenant à la journée, à l'heure qu'il est, les âmes tombent sous le règne de la lune, seule lumière dans la chambre obscure, elle se glisse par le plus petit espace entre les rideaux, pour éclairer les visages. Sans pudeur aucune, elle observe la scène, et s'émerveille de tant de douceur, simple et sans prétention. Elle pense que c'est là, la beauté de l'amour, elle regrette de ne pouvoir le ressentir et pour cela, décide de se refléter dans leurs regards. La lune fait maintenant partie d'eux, elle est en eux, mais ils ne la sentent pas

Malgré l'illusion, des minutes s'écoulent. Le jeu continue, même si les joueurs n'en ont plus conscience. Ils ne savent plus, s'ils sont partenaires ou adversaires. Ils ne savent plus s'ils doivent s'aider ou se faire plus mal encore.

La magie d'un instant idyllique est rompue, par un brutal retour sur terre. La lune, déçue s'en retourne au ciel, se remet en quête de douceur.

Et pour les joueurs, c'est la fin de cette partie.

11 septembre 2010

Too High Hopes

L'Ame du Vagabond

Les vagues se brisent contre les rochers et leur chant apocalyptique retentit au vent. Les vagues l’appellent. Les vagues l’appellent. Elles hurlent. Un cri, plus perçant encore, que celui des mouettes, nostalgiques de l’été qui s’en va.
La mer. L’appel du passé. Le souvenir d’un havre de paix, ans le cœur de celui, dont la route est désormais, l’unique demeure.

Et si son esprit aspire à retrouver cet endroit perdu, ce foyer tant chéri, son âme de vagabond ne peut se résoudre à abandonner les chemins, la vie menée jusqu’ici. Il pense vouloir l’interrompre ici-même, dans l’étreinte froide d’Omnos, mais inconsciemment, il sait, que la rédemption est encore loin. Et le calme, au-delà encore.

Lentement, il détourne le regard. Vers la ville, et les montagnes qui la surplombent, majestueuses, ancestrales, gardiennes de secrets, dont l’Océan ne peut que rêver. Comme leur pouvoir est semblable au sien. Comme leur chant, celui des feuilles remuées par le vent automnal est doux. Et prometteur d’une vie meilleure. Au-delà ? Qu’y a-t-il au-delà ? Un nouveau monde à parcourir… peuplé d’inconnu, et peut-être… un foyer ? Qui peut le dire ?

Tel un prisonnier contemplant la liberté une dernière fois, il soupire avec peine et douleur. N’aurait-il pas été d’un honteux orgueil, des larmes auraient pu compléter ce tableau de pur désespoir. Entre la vie torturée et la mort paisible, quel chemin prendre ? Entre Omnos et Sacrapos, quelle chimère préférer ? Entre les pleurs déchirants de l’âme, vraie sagesse, qui hurle a s’en perdre la voix, âme de vagabond qui aspire a la connaissance, a l’aventure et le fou rire de l’esprit, épuisé, fatigué, qui murmure que la connaissance n’est que temporelle, que l’aventure est ridicule, car il n’y a plus rien a voir, rien a découvrir, tout n’est qu’illusion et reflet de la même triste vérité… qui, qui, qui, pouvez-vous me dire, qui a raison ?

Soudain, un vers, entendu il y a des années lui revient en mémoire. Une parole, certes insensée hors de son véritable contexte, mais si seyante à celui-là.
« Un pas vers l’Eternité, un pas que personne n’osa jamais franchir »
Oh, poète dénué de rimes !

« Un pas, que personne n’osa jamais franchir »

Et sur ces mots, chuchotés au vent, l’âme du vagabond prit le dessus sur l’esprit désireux de mort et s’élança dans sa quête de l’Eternité.
Un pas.
Un pas, que quelqu’un osa, enfin.

11 septembre 2010

Dragonfire

Ca a un statut tres particulier. Si c'est la pour le moment, c'est que son sort n'est pas fixe, mais il se peut que l'idee soit reprise dans mon projet actuel, les Maitres du Chaos. En attendant, profitez-en, moi j'aime bien~

 

 

 

« A l’heure où je vous écris, pour adresser l’ultime demande de l’Alliance, un rayon de lune éclaire ma lettre, et non plus la faible lueur des bougies. Cette lumière qui transperce ténèbres et nuages, n’est-elle pas un signe d’espoir ? N’annonce-t-elle pas une victoire prochaine ? 

Quelque part au nord, dans les contrées les plus éloignées, que l’Esprit n’a pas encore pu toucher, un mal antique se réveille dans les profondeurs de la Terre, il remue prêt a se réveiller et semer la destruction. Il est notre ultime espoir, pour combattre le règne de sang qui nous oppresse depuis des siècles. 

Vous avez accepté que nous renoncions aux vieilles valeurs chevaleresques qui nous ont perdues. Vous avez vu d’un bon œil notre union avec les Démons et les Déchus, et en avez apprécié le résultat. Nous vous supplions maintenant, pour l’avenir glorieux de notre monde, de bénir le pacte que nous nous préparons à conclure avec les peuples des Dragons. » 

Une quinte de toux le força à s’arrêter. Il déposa le plus délicatement possible la plume sur la table, faisant attention de ne pas tacher l’écrit. Les parchemins se faisaient de plus en plus rares, et il n’avait plus la force d’arpenter la ville à la recherche de cette denrée précieuse. 
Lorsque la toux se calma, il reprit la plume et acheva la lettre 

« Cette fois, nous ne vous demandons que cela. L’Alliance est faible, les maisons tombent l’une après l’autre. Le temps nous presse, et une délégation est déjà partie vers le Nord. Ainsi, cette nouvelle union aura lieu avec ou sans votre accord, mais nous osons encore espérer votre bénédiction. » 

En ce troisième jour sombre, de la nouvelle année 
Ciaran Arasan Atair


Il relut ces dernières phrases et fronça les sourcils. Les Anciens n’aimeraient sûrement pas son ton froid, mais il n’y avait plus de retour en arrière possible. Il alluma une bougie, laissa la cire fondre un peu, y trempa son sceau, l’apposa en dessous de son nom et le contempla quelques instants. Le loup noir de la Maison Atair hurlait pour la dernière fois à la lune. Ciaran se remémora l’espace d’un instant les temps de gloire de sa famille, et sentit des larmes lui monter aux yeux. 
Les retenant avec peine, il repoussa d’un geste lent, les cheveux qui lui tombaient sur le visage. Son front brûlait, malgré la fraîcheur ambiante. La fièvre reprenait le dessus. 

Soudain, la porte de la pièce s’ouvrit lentement, et une jeune femme aux longues boucles blondes pénétra à l’intérieur. Sur son épaule était perché un magnifique faucon royal. 

- C’est trop dangereux, Channary – murmura Ciaran en apercevant le rapace – les Royaux se font de plus en plus rares. Il pourrait éveiller l’attention de l’ennemi. 
- Nous n’avons pas le choix – répondit doucement Channary– tous les autres messagers ont succombé a la Contamination. Rajana est la seule en bonne santé – et a ses mots, elle caressa tendrement la tête du faucon – il faut risquer. 

Ciaran acquiesça et baissa les yeux pour cacher son désespoir et fut brusquement saisi d’une quinte de toux violente. Channary accourut et posa une main sur son épaule, tandis que le faucon s’envolait, outré par le comportement de sa maîtresse. Channary ne lui prêta pas la moindre attention. 

- Tu es toujours malade – dit-elle – pourquoi ne te reposes-tu pas ? J’aurais très bien pu l’écrire cette lettre, moi ! 
- Je meurs – répondit simplement le jeune homme – c’est la dernière chose que j’ai pu faire pour l’Alliance. – il se tourna vers Channary – je ne serais pas la pour recevoir la réponse du Conseil, ni celle des Nordiques. Tu sauras t’en charger seule ? 
- Je n’ai pas le choix. – Channary prit le parchemin et le parcourut rapidement – mais j’ai peur… - elle se mordit les lèvres pour réprimer un sanglot. Déjà, des larmes silencieuses sillonnaient son beau visage – j’ai peur de l’obscurité – acheva-t-elle, la voix tremblante – j’ai peur d’être seule, dans le noir. 

A ces mots, Ciaran ne put rien dire. Les ténèbres l’effrayaient lui aussi. Et Channary était si petite, si fragile, comme la flamme d’une bougie qu’un simple coup de vent suffira à éteindre. Elle avait besoin de quelqu’un qui la protége de la tempête et le savait très bien, aussi grand qu’était le courage qui l’animait. 
Il se leva, ignorant les protestations de son corps endolori et prit la jeune femme dans ses bras. Celle-ci frémit au contact de sa peau brûlante mais se reprit rapidement. Quelques secondes plus tard, elle pleurait, blottie contre la poitrine de son protecteur. 

- Tu me promets de tenir aussi longtemps que possible ? – demanda-t-elle en tremblant – promets-le moi ! 

Il ne répondit rien, mais la serra encore plus fort. 
Ils restèrent longtemps ainsi, tandis que dehors, la lune téméraire disparaissait lentement derrière un grand nuage noir.


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11 septembre 2010

The Eternal Knot

Peu importe si le projet reste aux oubliettes, et peu importe le projet d'ailleurs, ceci sera toujours la, comme une des bases fondamentales de l’histoire, quelle qu'elle soit, l’éternelle opposition entre l’illusion et le réel et ces choses qui sont entre les deux, les deux à la fois et aucun des deux, en même temps.


L’illusion est partout, autour de l’homme. Elle côtoie la réalité avec aisance, se fond dans celle-ci, si bien que plus personne n’y fait attention. Certains même, vont jusqu'à clamer que tout est illusion, la, ou d’autres prétendent que la seule illusion est de croire que celle-ci existe.

Mais admettons qu’elle soit bien ancrée dans l’univers, comme l’est le réel. Alors toute la philosophie du monde peut se réduire à ces deux notions, de réalité d’illusion. Chaque concept, chaque idée alors peut être a tour de rôle l’un ou l’autre, mais jamais les deux a la fois, au même instant, au même endroit. L’exemple le plus basique, le favori des poètes, est celui de l’amour. Si il est illusion pour certain, pour d’autres c’est une réalité, soit-elle belle et heureuse.

Ainsi, nous pouvons tout classer dans ces deux boites, et dormir sur nos deux oreilles. Tout est calme, rien n’échapperait donc aux principes fondamentaux de l’Existence. Quelque part, quelqu’un ou quelque chose s’en est occupé. Et le mal peut roder tant qu’il veut sur la Surface, a défaut de pouvoir le combattre, on peut le classer. Peu importe qu’il dépasse notre entendement, ou les limites du permis, peu importe qu’on ne puisse lui donner un nom, quel qu’il en soit, il aura au moins une étiquette collée sur son existence, une définition qui le rendra d’office, moins effrayant

« Réel »
« Illusoire »

Seulement, là-haut, celui ou ce qui créa le monde, ne voulait pas les choses aussi simples. Une force, peut-être dénuée de raison, pur instinct naturel, refusant que l’homme par son intellect domine, refusant de voir toute chose dans l’univers classée selon une règle n’admettant aucune exception, une force, elle-même en dehors de cette loi, créa ces concepts, quelque part entre le réel et l’irréel. Ces chimères qui sont autant les deux a la fois, qu’aucun des deux. Illusions réelles, réalités illusoires ou autre chose sans nom. Au-delà de toutes les divisions que l’on peut faire du monde, bien au-delà de l’opposition entre le bien et le mal, elles dépassent de loin, ce qui déjà est inaccessible de l’esprit humain.

L’Homme est craintif, faible et fragile face à l’inconnu. Mais plus que tout, il craint ce qui n’a pas de nom. Donner un nom, c’est donner identité, c’est avancer dans les ténèbres vers la sortie, vers la lumière de ce qu’on connaît. Rien qu’en donnant un nom, il est possible de transformer l’inconnu en connu, tant cet acte ancestral, aujourd’hui devenu banal, est fort.

Alors les Anciens les nommèrent. Arcanes, disaient-ils, sans savoir pourquoi. Arcanes, secrets, mystères irrésolus, voués à le rester a jamais. Il y ait de ces choses auxquelles il ne vaut mieux pas toucher, comme on évitera de mettre sa main sur une flamme ardente. Elle vous brûlerait, les Arcanes feraient pire encore.
Visions d’horreur, protecteurs des contrées les plus merveilleuses. Nulle part et partout a la fois, indescriptibles, inconcevables. Le cerveau de l’Homme les réduit alors, à la seule créature qu’il estime assez évoluée pour les représenter, un être semblable, un être humain.
Et ainsi, nommés, rangés, classés et représentés, relégués au rang le plus banal de l’Existence, on ose les affronter, discrètement, on ose penser a eux, on ose, tout bas, prononcer leurs noms mais…

… Une fois nommés, les Arcanes, n’en sont plus, la nature inconnue qu’ils avaient jusqu'alors est enfin précisée, ils sont. Ni illusion, ni réalité, au nom de la tranquillité de l’espèce humaine, au nom de ses nuits paisibles, ils sont devenus la troisième notion qui gouverne le monde. Réalité, Illusion et Arcane.

Et l’acte de nommer, autrefois créateur, cette fois a détruit le seul concept capable de sauver l'humain.

11 septembre 2010

La Tempete

Encore une vieille fierte...

LE CALME AVANT LA TEMPETE

Le soleil s’en va, derrière la montagne vers son ultime sommeil. C’est la nuit qui règne des a présent sur les terres désolées, une nuit noire d’encre, lune et étoiles ne brillent plus, couvertes par les nuages.

Aucun mouvement n’est perceptible, pas même un coup de vent, aucune branche ne bouge, les blés dans les champs sont calmes…

Et l’atmosphère est lourde, l’air est lourd, chaud, humide, chargé de pluie, d’orage et d’angoisse.

Quelques fenêtres brillent dans le lointain. Les habitants des maisons vivent leur vie, tranquillement ce soir, font semblant de rien. Mais tous ressentent ce calme, ce calme avant la tempête.

Dans le Val d'Argent, le fleuve Moenna s’écoule doucement en direction de la Grande Mer. Ses eaux claires sont vides de vie.

Dans les montagnes de Dreann Achar, les peuples éternels ne célèbrent plus leurs rituels, cette nuit. Les enfants ne dorment point, les femmes sont loin de leurs foyers. Tous regardent aux fenêtres, tous attendent que la tempête éclate

LA TEMPETE ECLATE

C’est comme l’enfer, qui éclaterait en plein paradis. La foudre déchire le ciel illumine le paysage de ses couleurs apocalyptiques, les couleurs de l’éternité.

Le grondement assourdissant du tonnerre se mêle au bruit des vagues déchaînées de la Grande Mer, le fleuve déborde, inonde la vallée d’I’nis.

Et le son, ce son si perturbant des feuilles remuées par les rafales de la tempête.

LE CALME APRES LA TEMPETE

Les nuages se dispersent, et la Lune s’illumine de tout son éclat. Sa lumière douce caresse les arbres, la vallée, les maisons, les montagnes. Calme est la mer, tranquille est le fleuve, dorment les villages et les nomades des montagnes.

La tempête est finie.

11 septembre 2010

Meditation

Ceci fut un petit cadeau par Margot, et a la base faisait partie d'un vague projet d'ecriture de divers petits textes sur le theme de la meditation... la, je me vois mal reprendre cette idee, meme si elle fut bonne *snif*

Méditation

Le ciel s’illumine de mille étoiles. Elles ne brillent que pour moi, cette nuit encore. Je ne dors pas. Cette nuit encore. Je regarde les étoiles. Cette nuit encore.

Comme j’aimerais pouvoir fermer les yeux, ne serait-ce qu’un instant et regarder en moi. Plonger dans ces mille milliards d’émotions en face. Voir mon monde interne. L’affronter et gagner.

Evacuer la colère

Evacuer la tristesse

Evacuer le désir avide.

Rien qu’une seconde avec moi-même, avant de revenir à la réalité.

Les étoiles illuminent le ciel noir profond. Elles brillent pour le monde entier. Je ne dors pas. Je regarde les étoiles. Cette nuit encore. Quelque part, au delà de l’océan, c’est un jour qui se lève. L’aube porte en son sein mille et une nouveautés. Ici, la nuit n’apporte que le va-et-vient habituel d’angoisses, de craintes.

De manière presque inconsciente, je déviai mon regarde des yeux au reste de la chambre. Le plancher luxueux, les meubles en bois précieux. La pièce respire l’argent versé a flots dans tout le bâtiment. Mon regard passe de la garde-robe joliment sculptée, au canapé d’allure moelleuse en velours rouge. De la table aux pieds incurvés au lit aux somptueuses couvertures… et, avec un pincement non négligeable du côté gauche de la poitrine, j’achève mon parcours visuel, sur le visage de l’homme endormi la.

Je détaillai lentement ce visage, savourai ses traits, à la lueur de la lampe de chevet. Commençant par le bas, remontant jusqu’au front, m’arrêtant sur les lèvres fines, le nez étroit, délicatement aplati, le front… J’aurais tant voulu pouvoir aller au-delà de la peau douce qui le recouvrait. Explorer les méandres de sa conscience, pas a la manière d’un psychologue, comme je l’ai si souvent fait… plutôt comme l’explorateur face a la caverne aux milles merveilles, vois-tu ?

Un nuage recouvre mes étoiles, dans mon ciel. Cette nuit encore. Le sommeil me gagne petit à petit. Cette nuit encore. Quelque part là-bas, dissimulé par un paquet d’ennuis, derrière la façade froide, qui peut effrayer, parfois, se cache un sentiment, que moi, je n’ai jamais su comprendre. C’est lui que je désire contempler, dans toute sa splendeur. L’assimiler. Le partager.

Se lever.

Pas gauche.

Pas droit.

Pas gauche.

Pas droit.

Regarder.

Souffrir.

Aimer ? Qui sait…

11 septembre 2010

Un dernier pour la route

Je regrette seulement de ne pas pouvoir ecrire une suite...

Dans un désert, un désert aride et rouge sous le soleil couchant, alors que de toutes parts, les mondes s’écroulent l’un après l’autre, alors qu’ailleurs, une longue histoire prend fin sous la neige froide, alors que partout, la vie s’éteint, comme les étoiles mourantes de l’univers fatigué, alors que tout espoir semble n’être plus qu’un souvenir poussiéreux, dans cette chaleur étouffante, un nouveau récit est en train de naître.

Un dernier pour la route.


Traversant le désert, la route en question est complètement vide, à l’exception d’une voiture noire, filant à toute allure, dans un mélange effroyable de musique et de bruissement de moteur assourdissant. Vu de loin, le véhicule n’est qu’une vague idée floue, tache sombre dans la clarté du jour, petit point noir dans la rougeur ambiante, qui ne laisse derrière soi que l’ombre d’une mélodie mélancolique et une légère odeur d’essence brûlée. Encore, fallait-il que quelqu’un soit la, pour les percevoir.

Le conducteur de cette voiture, lancée dans la course impossible contre le temps, est un homme dont l’âge pourrait aussi bien être trente-cinq, que cinquante-huit, que vingt-neuf ans. Chauve, il porte des lunettes de soleil noires et un simple costume sombre a chemise blanche, et semble souffrir de la chaleur. Son crâne luit de transpiration. Des taches sombres transpercent sous ses aisselles, et le dos de sa chemise est presque entièrement trempé. Mais même si le diable en personne le troussait, il n’en laisserait rien paraître. Son visage demeure ferme, sérieux, concentré sur la route, droite et interminable, longue, infinie.

Il n’est pas seul. Sur le siège passager est assise une jeune femme, âgé d’une trentaine d’années tout au plus. Elle porte des lunettes de soleil semblables à ceux de son chauffeur, mais leur coupe est plus fine, plus féminine. Vêtue d’un petit top blanc et d’un jean délavé et déchiré par endroits, elle supporte mieux la chaleur. Sa chevelure, longue et épaisse est nouée en une multitude de petites tresses fines, pour ne pas la gêner.

Le visage collé a la vitre, elle observe le paysage monotone défiler devant ses yeux. Du sable rouge, légèrement teinté de gris à cause de ses verres à perte de vue. Quelquefois un rocher, un vieux panneau rouillé, indiquant les kilomètres restants jusqu'à une prochaine ville, jusqu'à l’aire de repos la plus proche… mais tout semble si vieux, si antique. Si sec.

Secs sont ses yeux, également. Plongée dans la contemplation du désert, la jeune femme ne compte plus le temps passer, mais le nombre de fois que la chanson à la radio se répète. Et depuis la première, jusqu’au moment ou, trop lasse, elle décida de s’arrêter, cent trente-cinq fois, Johnny Cash avait chanté sa solitude. Cent trente-cinq fois, il raconta ses mésaventures amoureuses, d’abord avec Melinda, puis avec Sue.

Cent trente-cinq fois, qu’elle se dit, ça y est, je vais pleurer. Ca y est, une chanson réussit la, ou mille morts ont échoué.

Cent trente-cinq fois, que la boule dans sa gorge est prête à se dénouer, et laisser couler les larmes qui la composent, et cent trente-cinq fois, que cela n’arrive pas. Et dieu, si pour autant il existe, seul sait qu’elle en a envie. Mais elle a peur, également.

Car, pas une seule fois depuis qu’ils font la route ensemble, chauffeur et passagère n’ont échangées la parole. Le temps qu’ils ont passé ensemble, était bercé par un silence calme, troublé uniquement par la musique, le même morceau qui se répète à l’infini. Et ni l’un, ni l’autre ne désire briser cette habitude. Tous deux craignent les pires cataclysmes, si le silence venait à s’écrouler. Si une autre voix se superposait a celle de Johnny. Et même un sanglot pouvait s’avérer dangereux.

Elle s’appelle Esther. Lui, John. Et bien que leur histoire de commence pas sur cette route, ni a des kilomètres auparavant, même si le vrai début est dans un espace-temps complètement différent, celui-ci est un point d’origine comme un autre, puisqu’il faut bien débuter le récit quelque part. Remonter jusqu'à la source serait long, fastidieux et totalement inutile, et rien ne nous empêche de poser les fondations du récit, sur cette route déserte, droite et interminable, figée jusqu'à l’Eternité.

11 septembre 2010

De memoire d'un vieux grenier...

On se demande ce que ça fait la. C’est moche, c’est illisible, comme un vieux parchemin datant d’avant la Deuxième Ere. Ca n’a ni substance ni existence, ça n’a aucune raison d'etre ici. Face à son jumeau ordonné, c’est laid, c’est repoussant. Comme un vieux grenier qu’on n’aurait pas nettoyé depuis des lustres. Comme un enfant qui apprend a marcher, ça a encore beaucoup, beaucoup a apprendre.

Mais qu’est ce que ça fait la ?

Comme le grenier de la vieille maison chérie, ça sert à entreposer, entasser, caler, dans des caisses, des cartons, des vieux sacs. Plus qu’un journal personnel et moins qu’un site d’écriture, cimetière d’idées et autres…

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